Comment se preparer a la lecture a voix haute ?

Comment se preparer a la lecture a voix haute ?

Reportage realise avec Sylvie Doddeler a Notre Bibliotheque Billancourt avec les enfants d’une classe de CE1 et leur professeure, Mme Sylvie Barrault de l’ecole elementaire d’application Les Glacieres a Boulogne-Billancourt.

Sylvie Ballul a lu Le geant, la fillette et le dictionnaire, de Stephane Poulin et Jean Leroy et Le secret du rocher noir, de Joe Todd-Stanton.

Que se passe-t-il quand on lit a voix haute ?

Des que l’on se met a le lire a voix haute, un post prend immediatement une nouvelle dimension. Exactement comme si l’on dechiffre une partition musicale et que l’on assiste ensuite a Notre repetition d’orchestre.

De quelle maniere s’y preparer ?

Il va falloir s’entrainer : – Lire et relire l’article a voix haute, meme si on le connait deja. – Reperer ses articulations, ses mouvements, en capter impeccablement le sens. – Notre moindre imprecision de comprehension produira une confusion a l’ecoute.

Et du avis du corps ?

La peau doit rester tonique qu’importe sa position. Debout, devant un pupitre, s’avere ideal. Si on est assis, favoriser la circulation de l’air dans le corps par une posture adaptee, garder votre tete haute et adresser sa lecture a toutes les auditeurs. Et i  nouveau : bailler et s’etirer avant de prendre la parole, aussi en pensee, si le lieu n’offre pas de coulisses !

Comment optimiser sa voix ?

Commencer par respirer et s’attacher a sentir l’air entrer et sortir de son corps. La puissance d’la voix dependra beaucoup de la maniere dont on respire.

Parler un brin plus extri?mement que dans le quotidien courante et, surtout, soutenir jusqu’au soir mot en phrase, a la place de le « laisser tomber ».

Quelles qualites seront incontournables ?

La specialite essentielle est la generosite. Le desir de partager une affaire que l’on aime et y entrainer nos autres.

Quelles erreurs seront a eviter ?

Ne pas faire confiance au propos et vouloir se mettre soi-meme en valeur.Il ne faut jamais non plus « forcer » la voix.

Est-ce que nos silences sont necessaires ?

Naturellement, ils vont apporter de l’epaisseur a la lecture ! Respecter la ponctuation et les blancs dans une page, ou entre deux chapitres, est indispensable. C’est une respiration.

Comment fait-on ressentir les tensions d’une narration ?

En jouant avec le rythme: ralentissement, acceleration, pause.

Comment maitriser le trac ?

En luttant contre la precipitation qu’engendre J’ai peur.Au contraire, prendre son temps.Embrasser le lieu et l’auditoire du regard est une information precieuse a laquelle la voix s’adaptera. Avoir le trac reste inevitable Lorsque l’on prend la parole en public.Mais, bien maitrise, il devient 1 moteur. En outre sortir de soi, ca fera peur, mais ca procure un immense joie !

Aussi, on reste pret ?

« Pour moi, un auditoire de jeunes est tel un laboratoire, un lieu ou j’experimente mes documents, peut-etre tel Flaubert faisait passer les siens au “gueuloir”. Je percois les baisses d’interet de l’auditoire a son agitation, les niveaux de comprehension selon que l’un rit et l’autre gui?re. Une affaire lue a haute voix avoue ses defaillances : syllabes heurtees, phrases en gali?re balancees, longueurs complaisantes… »

« Bien sur, comme le rappelle Georges Jean, le lecteur a voix haute n’est pas un comedien, mais comment ne point se glisser dans la peau de certains personnages ? »

« Mes livres lus, soir apres jour, fournissent a l’enfant des modeles et des references Afin de s’inventer ses propres jeux, surmonter des chocs et les accrocs une vie, ou saisir nos autres par les vertus de l’identification a toutes les personnages. En outre, a force de frequenter les fees, nos ogres, le pere Noel et les fantomes, il saura minimum a peu faire la difference entre le reel et l’invente, le pour de vrai et le pour de faux. Selon moi, il convient avoir eu la tete au sein des etoiles a trois ans pour avoir nos pieds sur terre a vingt. »

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